La dernière fois que nous avions pu approcher Solasta Crown of the Magister c'était à l'occasion de la Gamescom 2019. Depuis de l'eau a coulé sous les ponts et le développement a pas mal évolué. Si la verticalité est toujours présente, on verra par exemple que le système d'obscurité/lumière est un poil différent dans son usage.
Nous avons eu l'occasion d'assister à une session de gameplay en compagnie des développeurs pour découvrir plusieurs niveaux de Solasta qui, très clairement, s'inspire de toutes les bonnes choses du jeu de rôles papier-crayon. Depuis les grosses productions de chez Obsidian mais aussi et surtout de Larian avec ses Divinity, et on en oublie forcément, le jeu de rôles traditionnel a connu un regain d'intérêt spectaculaire. Et forcément il fallait bien qu'un studio français s'y attaque. En plus de la session de gameplay, précisons tout de même que le jeu est actuellement disponible en Early Access pour une trentaine d'euros.
Classique mais tellement bon
À l'heure actuelle, le jeu propose six classes avec un découpage assez classique à savoir : clerc, paladin, rodeur , roublard, guerrier et magicien. Il en va de même pour les races jouables puisque nous retrouvons les humains, nains, elfes, demi-elfes et halfelins (petite sublilité de Solasta). Pour rester dans quelques chose de roleplay, nous avons choisi un elfe rôdeur. Comme dans tout RPG qui se respecte, la suite de l'éditeur de personnage (très complet) se situe dans l'attribution de points de caractéristiques. On peut choisir manuellement mais aussi faire confiance aux dés pour générer un personnage aux caractéristiques aléatoires. Notons qu'il est pour l'heure possible de jeter plusieurs fois les cubes numérotés et donc de tricher jusqu'à avoir un personnage digne de ce nom. C'est dommage, et on espère que par la suite il sera possible de n'effectuer qu'un seul lancer pour corser un peu l'ensemble.
Old school et même un peu trop
Ensuite, pour les besoins du scénario, on est amené à choisir notre alignement et ici tout rentre en compte (race, classe, votre histoire). Cette combinaison vous permet de vous ouvrir ou fermer des possibilité aussi bien pour les dialogues que les actions futures. Cela permet de varier les plaisir mais aussi et surtout de minimiser au maximum l'aspect générique du RPG. Les développeurs souhaitent offrir des discussions avec du sens et des personnages avec un certain charisme.
Comme tout bon jeu de rôles (non), l'aventure commence dans une taverne, autour d'une grande table de bois et plusieurs chopines d'alcool. C'est l'opportunité de faire connaissance avec les membres de son groupe, et découvrir les premières facettes du fonctionnement des dialogues avec l'intimidation ou la tromperie (notre péché mignon lors de notre essai).
Pour l'instant, l'interface est un poil lourde et pas forcément très optimisée, mais on sent tout le désir de bien faire du studio Tactical Adventures. On est encore un peu loin de la fraicheur d'un Divinity Original Sin 2 en termes de menus et la technique générale n'est pas forcément très flamboyante, comme certaines animations qui sont clairement encore beaucoup trop rigides mais aussi et surtout cette succession de visages peu gracieux pour les personnages . Mais pas de panique, le studio nous a bien expliqué que le jeu était encore loin de sa version release, de quoi laisser le temps d'améliorer pas mal de choses. De plus nous ne sommes pas non plus sur une production à l'image d'un Baldur's Gate 3 (pour ne citer que lui).
Combats et exploration de qualité
Ce qui fait le charme de ce Solasta c'est bien évidemment l'aventure et tout ce qui en découle comme le combat et l'exploration. Comme mentionné plus haut, lors de notre premier aperçu de Solasta en 2019, les développeurs avaient dans l'idée de proposer des environnements très sombres dans certains lieu clos ou pendant les nuits, forçant l'usage d'une torche pour progresser. C'est encore le cas ici même si quelques concessions ont été faites (à notre grand regret). Ainsi, une grotte reste lugubre mais on est loin de la promesse d'une obscurité totale. L'état actuel (qui peut toujours évoluer) est suffisant pour nourrir certaines mécaniques de combat et d'aggro.
En revanche, la verticalité des environnements est toujours très présente aussi bien dans les phases d'exploration que dans les phases de combats. Ainsi il n'est pas rare de pousser façon 300 (le film) un ennemi du haut d'une falaise ou d'un escalier. Voilà aussi un bon moyen pour élaborer de nombreuses stratégies.
Les voyages se font via une carte du monde soumise à un cycle jour/nuit et il faut aussi veiller au repos de notre groupe. Pour l'instant, l'ensemble est un peu vide et, à part les points d'intérêts des quêtes, il n'y a pas grand chose à faire de plus. On peut certes effectuer quelques détours pour une quête secondaire, mais ça reste tout de même assez linéaire pour le moment.
Très prometteur
Inévitablement, l'exploration mène à un moment ou à un autre à des combats. Et étant donné que le jeu s'inspire des JDR papiers, le gameplay pousse aux préparatifs minutieux. Et si il toujours possible de foncer tête baissée contre des adversaire, le jeu ne vous y encourage pas car généralement cela entraîne de très lourdes pertes. Tout se déroule au tour par tour et on échappe ainsi au coté brouillon d'un Pathfinder qui est parfois totalement délirant dans la gestion d'un combat. Il est donc à la fois tactique et stratégique sans être barbant puisqu'on retrouve pas mal d'effets de sorts et d'attaques pour rendre le tout plus "joyeux". Il y a bien encore quelques bugs de collision, mais globalement on saluera le travail effectué notamment dans le pathfinding des attaques lancées.
INDICE DE CONFIANCE : 80% | ||||
UN RPG PROMETTEUR ! Même si Solasta Crown of the Magister souffre de certaines lourdeurs au niveau de l'interface et qu'il est en retard techniquement, il demeure très prometteur en l'état. Son système d'exploration et de combats est vraiment propice à vivre une aventure digne d'un JDR papier et on a hâte de voir ce que réserve le studio Tactical Adventures pour le reste du développement qui promet bon nombres de surprises... |
ON A AIMÉ : | ON N'A PAS AIMÉ : | |||||
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